Fraternelle mélancolie

Repris dans la liste des lectures d’été du prix Médicis.

« Je reconnais [dans vos livres] un amour et un questionnement de la littérature, qui cherchent à saisir l’éclair, la secousse qui donnent naissance à un livre. Même si cet instant initial est insaisissable, on peut le repérer comme vous le faites grâce à ses ondes de choc, ce qui est autre chose que les causes et les conséquences.

J’ai été convaincu par votre Avant Godot, qui va plus loin que la vérité biographique, et plus encore par Fraternelle mélancolie. Il faut dire que moi aussi, j’ai été fasciné par l’amitié Hawthorne/Melville, et tout ce qu’elle charrie, jusqu’à la mystérieuse rupture. Vous mettez fort bien en lumière ce qu’il y a de charnel et de non dit dans cette histoire passionnée, voire passionnelle. Vous le faites sans rien occulter, mais sans rien de sensationnel, et c’était sans doute le plus difficile. En tout cas, on vous suit de bout en bout sans ralentir la lecture. »

(Gérard Macé)

« C’est vraiment un beau livre, sensible, émouvant, que cette Fraternelle Mélancolie de Stéphane Lambert : à la fois enquête précise et documentée sur les vicissitudes d’une admiration et d’une amitié (voire davantage) que se vouèrent deux géants de la jeune littérature américaine, Nathaniel Hawthorne et Herman Melville, et réflexion de l’auteur sur son propre rapport à la littérature, sur l’enquête en cours et sur les souvenirs qu’elle éveille en lui d’une ardente amitié par laquelle il est autrefois passé. Le livre en reste tout brûlant entre les mains. L’histoire littéraire est rarement aussi charmeuse et sensuelle. »

(William Marx)

« Un livre émouvant. »

(François Rivière, Le Figaro littéraire)

« Le Belge Stéphane Lambert s’interroge sur la nature de l’amitié entre les deux pionniers de la littératrure américaine – Herman Melville et Nathaniel Hawthorne. Une totale réussite. […] Entre les lignes de ce magnifique Fraternelle mélancolie, on trouve aussi une bouleversante réflexion sur le mystère de la création littéraire et les tourments dans lesquels elle jette ceux qui veulent s’y aventurer, parfois au sacrifice de leur vie. »

(Sébastien Ministru, Moustique)

« Ce qui se dérobe, voilà ce qui fascine dans l’art et la littérature. Qui se dérobe mais que l’on peut deviner à travers ce qui converge avec ce que l’on porte en soi sans pouvoir l’exprimer, et sans souvent le connaître. De cette expérience, Stéphane Lambert […] a fait le terreau de ses livres sur Monet, Rothko, Nicolas de Staël. Aujourd’hui, en s’intéressant à la rencontre entre Herman Melville et Nathaniel Hawthorne et à leur amitié aussi littéraire que passionnelle, ce sont les liens entre la création, la nécessité intérieure et les affects qu’il interroge à sa façon, c’est-à-dire en les faisant entrer en résonance avec son propre vécu et sa propre façon d’appréhender le monde et I’écriture…  A la nature ambivalente de cette relation, à cette expérience hautement sensuelle de la littérature, Stéphane Lambert, par empathie et par expérience, donne chair et vie. Parce qu’elle le renvoie à sa propre histoire, il nous en fait partager I’idéal, les tourments, les non-dits et tout ce qui I’innerve secrètement. »

(Richard Blin, Le Matricule des Anges)

« Ce livre relève d’un genre assez rare: ni enquête journalistique, ni étude littéraire, ni fiction. Il se situe à la marge de ces trois approches… Stéphane Lambert s’inscrit dans la tradition prestigieuse de sa compatriote Marguerite Yourcenar et de ses biographies entre essai et récit en rêve… C’est l’imbrication entre les faits historiques ou avérés et les résonances affectives de cette complicité difficultueuse dans la vie de l’auteur qui rend ce livre profondément attachant. On voit que l’admiration, loin d’aveugler (comme un réflexe facile nous y invite) est un formidable tremplin pour la connaissance de l’autre… »

(Patrick Corneau, blog Le lorgnon mélancolique)

« Stéphane Lambert a choisi, dans ses écrits et en particulier dans ses essais sur l’art ou l’écriture, d’appliquer une méthode personnelle qui consiste à s’écarter à la fois de la fiction biographique ou de la biographie romancée et privilégie l’interprétation inspirée des données objectives disponibles. D’où résulte un texte qui convainc par sa rigueur, démontre une qualité authentiquement critique et charme par l’élégance de sa formule inventive… Il est des coups de foudre en amitié, nous assure Stéphane Lambert. Il y a sans doute de coups de foudre en écriture. Et ils se prolongent. »

(Jeannine Paque, Le Carnet et les Instants)

« Ce n’est pas la première fois qu’ajoutant l’audace à l’originalité, Stéphane Lambert questionne des artistes sur leur travail, leur relation au monde ou à Dieu, en fonction de questions que lui-même se pose… Il me semble qu’il est allé plus loin en interrogeant l’amitié de deux écrivains américains… qu’est-ce qui peut empêcher un écrivain d’aujourd’hui à réverbérer ses états d’âme dans ceux d’un écrivain d’hier ? N’est-ce pas ça, la littérature ? »

(Jacques Franck, La Libre Belgique)

“Stéphane Lambert a déjà consacré des portraits en partie romanesque, en tout cas mis en scène, à Rothko, Nicolas de Staël, Claude Monet, Samuel Beckett… C’étaient des pages de la vie de ces artistes et écrivains, des sortes de fenêtres qu’il ouvrait sur leur existence et leur création entières tout en se tenant à ce qu’ils avaient de plus intime et en tentant de suivre à la fois les sinuosités de leur psychologie et les coups de théâtre du destin. Il saisit, ici, deux vies que tout aurait dû opposer, celles de deux génies américains de l’imaginaire et de la passion, de l’aventure et de la littérature symbolique : Herman Melville et Nathaniel Hawthorne… Stéphane Lambert essaie de comprendre l’amitié qui les a réunis, avec ce qu’elle pouvait comporter d’ambiguïté sexuelle… Cet épisode de la vie des deux écrivains a souvent été commenté évidemment par leurs biographes… Mais le récit de Stéphane Lambert, en reliant souvent son intérêt intellectuel et ses réflexions sur la création littéraire à des épisodes de sa vie intime, donne à cette étude très personnelle une tonalité émouvante, jamais didactique, laissant une part importante aux questions restées en suspens, comme il se doit dans toute interrogation sur la sexualité d’un écrivain et sur l’impact qu’elle peut avoir sur son oeuvre.”

(René de Ceccatty, Les Lettres françaises)

« Sans gommer « l’ambivalence » d’une relation où, « à l’attirance intellectuelle se mêlait un attrait physique indéniable », l’auteur de Fraternelle mélancolie met plutôt l’accent sur la « fêlure secrète », « le fond sombre » et le sentiment d’essentielle « solitude » qu’ils ont en commun. Selon son habitude, Stéphane Lambert va donc au cœur des choses… L’écriture, pour lui, ne saurait être qu’ « exploration de l’être », « questionnement obsédant », « quête d’absolu », et ces formules qu’il prête à Melville caractériseraient aussi bien son propre projet littéraire : atteindre la région obscure où le destin personnel rejoint l’humaine condition. »

(Pierre Ahnne, Le nouveau blog littéraire de Pierre Ahnne)

« Un très beau voyage dans la complexité du verbe « être ». »

(Valère-Marie Marchand, Radio Libertaire)

« Stéphane Lambert a conçu un récit personnel dont le style nous ravit. Sa plongée dans la personnalié des deux écrivains est touchante et passionnante. Il a su donner vie à cette rencontre fulgurante. »

(Paule Martigny, Blog des Arts)

« J’avance doucement dans le livre de Stéphane Lambert, Fraternelle mélancolie, qui tourne autour de la rencontre de Nathaniel Hawthorne et d’Herman Melville. Rencontre passionnée, semi-amoureuse, très troublante, pleine de paradoxes que Stéphane Lambert investit de manière intense. […] Je suis personnellement très sensible à l’implication de Stéphane Lambert dans son récit. Il lui donne chair et l’humanise […] Belle impression avec Stéphane Lambert d’osciller entre deux eaux, parfois à la surface avec un récit factuel, limpide, classique. Puis soudain la faille s’ouvre, à l’intérieur même de certains paragraphes, voire même de certaines phrases de ces pages factuelles. Parfois après. On passe sous la ligne de flottaison, souvent jusqu’aux abysses […] Parfois aussi au fil des pages, des sortes d’aphorismes, qui font mouche […] Avec des fulgurances, j’en ai relevées, qui justifie la lecture du livre à elles seules… »

(Florence Trocmé, Le flotoir)

« Stéphane Lambert, romancier, essayiste, explore d’une façon singulière les correspondances entre les êtres. Ce dernier opus n’est pas une enquête journalistique, une biographie croisée, une analyse littéraire ou une auto-analyse, maîs tout cela à la fois. S’invitant dans le binôme fraternel de ces héros traversés par la mélancolie, l’auteur en fait une caisse de résonance, se projette, se raconte et raconte les écrivains à travers les lettres du seul Melville, les passages arrachés aux deux oeuvres ou les fragments de son introspection. Amitié, incomplétude, solitude, écriture, identité, corps, désir, trouble homosexuel parviennent en évocation d’échos réfléchis. Et le lecteur, retenu par le récit, s’interroge : la méthode de l’exégète Stéphane Lambert oriente ? encombre ? affine son propos ? »

(L’Hebdo des NOTES bibliographiques, &&&)

« Les deux grands écrivains auxquels s’attache Stéphane Lambert posent une question qu’il avait déjà abordée dans ses livres sur Mark Rothko et Nicolas de Staël : celle de l’existence, ou non, d’un rapport entre la réussite d’une oeuvre et celle d’une vie. […] Il est, sur ce thème, très convaincant. »

(Pierre Maury, Le Soir)

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