16.03.24 – librairie Maison CFC

Nicolas De Staël : La peinture comme un feu | Vincent Van Gogh : L’éternel sous l’éphémère

Les Rencontres du samedi | Peinture

Le samedi 16 mars 2024 à 12h
À la librairie de la Maison CFC (place des Martyrs à Bruxelles)
P.A.F. : 5€

Une rencontre avec Stéphane Lambert, écrivain, menée par
Joaquim Hernandez-Dispaux, Docteur en philosophie.

« On fonctionne comme on peut. Et moi j’ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d’une chose à l’autre, sans esthétique a priori… Ce qui importe c’est que ce soit juste. » Cette formule que Nicolas de Staël couche sur le papier dans une lettre de janvier 1955, deux mois avant de se donner la mort à Antibes, synthétise le principe qui a guidé sa trajectoire. Guidé par un puissant instinct et une vive aspiration spirituelle, il a su transformer les coups de l’adversité en ressort de créativité.

« L’idée de vouloir devenir artiste n’est pas une mauvaise idée, car quand on a en soi de l’ardeur et de l’âme, on ne peut les ensevelir dans un étouffoir ; on préfère brûler qu’étouffer. » (Vincent Van Gogh)

Stéphane Lambert a consacré de nombreux livres à différents artistes : Monet, Rothko, Klee, Goya, Nicolas de Staël, Van Gogh… Dans chacun de ceux-ci, il éclaire la quête spirituelle d’une vie en laquelle chacun peut reconnaître ses plus essentiels questionnements.

Nicolas de Staël, la peinture comme un feu est édité par Gallimard.
Vincent Van Gogh, l’éternel sous l’éphémère est édité par Arléa/collection La rencontre.


© Photo : Détails Sicile, 1954, Nicolas de Staël, Musée de Grenoble

02.02.24 – ni se nommer – nouveau recueil de poésie

Depuis Art Poems, Stéphane Lambert nourrit sa poésie de sa fréquentation des oeuvres d’art, convaincu que s’y jouent à échelle réduite les grands enjeux de l’être. Sensible à la temporalité parallèle à laquelle donne accès la création, il rapproche la genèse et la forme de l’écriture poétique de celles de l’image peinte, sans les substituer l’une à l’autre. A partir de ses émotions esthétiques, il éprouve et traduit la profondeur du regard en faisant résonner le bouleversement provoqué par la confrontation à la polysémie des oeuvres – leur portée indéterminée. 
Dans ce nouveau recueil, il élargit le spectre de la création à des questionnements cosmogoniques qui, à leur tour, se fondent dans la plasticité du geste artistique.

« Du bout des lèvres, Stéphane Lambert tire [… ] de ses expériences esthétiques, des idées sur le temps ; sur les cycles ; sur les territoires totalement neufs ou inédits, où débarque l’esprit. Du bout des lèvres, ses poèmes disent combien nos corps, nos esprits, sont littéralement mobilisés, ébranlés, à force de contempler les ruines, les restes de fresques antiques, par exemple, les matières quasi minérales laissées par des traits, des traces de couleurs. 
Du bout des lèvres, Stéphane Lambert nous incite à y aller voir de plus près. De tenter nous aussi l’expérience, en somme. D’aller voir ce qu’on peut, nous autres, humains humaines, corsetés dans nos corps, en tirer. Ce n’est pas rien. C’est superbement ambitieux. Superbement littéraire. » Vincent Tholomé à propos d’Art Poems.

éditions La Lettre volée

21.10.23 – Ecrivains motorisés – France Culture

Lors d’une résidence commune d’écriture à Arromanches-les-Bains, les écrivains Stéphane Lambert et Laurence Nobécourt interrogent leur rapport à l’écriture. Comment une vie d’écriture s’impose-t-elle ? Et de quelle manière s’articule-t-elle avec l’ancrage dans le quotidien ?

Une Expérience signée Stéphane Lambert et Laurence Nobécourt, réalisée par Marie-Laure Ciboulet

La légende veut que les écrivains manquent de sens pratique. Ce qui n’est pas complètement faux. Pour preuve, la majorité d’entre eux n’ont pas leur permis de conduire. Ce n’est pas le cas de Laurence Nobécourt ni de Stéphane Lambert. Pour autant, leur ancrage dans le quotidien serait impossible sans l’écriture. C’est le besoin vital de ce « moteur » qu’ils interrogent dans cette Expérience tournée dans le cadre d’une résidence commune d’écriture sur la côte normande.

Pourquoi une vie d’écriture s’impose-t-elle à certains, avec la solitude et l’adversité que cela suppose ? À quelle fin, et pour soulager quel manque ? En confrontant leurs deux expériences d’écrivain, Stéphane Lambert et Laurence Nobécourt tentent d’éclairer les multiples paradoxes de cette activité au travers d’une journée qui en brosse différents aspects. Entre confessions et fous rires, les deux auteurs complices déambulent dans leur itinéraire respectif pour se rejoindre sur une certitude : l’écriture a été un moyen de transformer leur « rapport problématique au monde » en une véritable manière de vivre.

Lecture : Sébastien Dutrieux
Prise de son : Virginie Lorda et Pierre Henry
Mixage : Pierre Henry
Réalisation : Marie-Laure Ciboulet
Coordination : Aurélie Charon, Inès Dupeyron

Pour écouter.